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Un p’tit Glucks en plus

Le briefing politique essentiel du matin.
Par ELISA BERTHOLOMEY
Avec ANTHONY LATTIER et SARAH PAILLOU
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CADRAGE. Qu’on se le dise, que ce soit au niveau des ministres, de la communication ou des cabinets, Michel Barnier veut que ça roule. Et il est prêt à toutes les innovations pour cela. Votre infolettre a ainsi eu vent d’une RIM (une réunion interministérielle) un peu spéciale qui s’est tenue hier, au ministère des Relations avec le Parlement, avec l’ensemble des conseillers parlementaires du gouvernement pour “fixer les règles”, nous résumait un des participants.
Calage. Alors que la toute nouvelle session parlementaire promet d’être animée, il y a des “trucs sur lesquels il faut se caler”, poursuivait notre source. Ont donc été abordés : la présence des ministres au banc, les déplacements des membres du gouvernement en circonscription ou les réponses aux questions écrites des députés. Le tout sous l’œil du pôle parlementaire de Matignon qui avait fait le déplacement au grand complet.
Serrage de vis. Ce type de réunion a vocation à avoir lieu tous les 15 jours et aura un “caractère obligatoire”, nous précisait encore notre interlocuteur, enthousiasmé par cette initiative qu’il qualifiait carrément de “nouvelle méthode” (Playbook appellerait ça plus simplement de la coordination gouvernementale). Bon réveil à toutes et tous, le week-end approche à grands pas, nous sommes vendredi 4 octobre 2024.
COUCOU LE REVOILOU. A tous ceux qui se sentaient orphelins de Raphaël Glucksmann et s’inquiétaient de ne plus entendre parler de lui, vous pouvez être rassurés : il est de retour. Place Publique, le parti qu’il a cofondé, organise son université d’été ce week-end à La Réole en Gironde et, pour l’occasion, le député européen est sorti du quasi silence médiatique auquel il s’astreignait depuis le début de l’été.
Surexposition. C’est bien simple, il est partout ! Dans Libé, Le Parisien, Sud Ouest, sur le plateau de C à vous hier soir… Pour déclamer ce message, que Playbook vous résume en substance : il faut tourner la page Mélenchon et se tenir prêt pour juin 2025, au cas où Emmanuel Macron aurait de nouveau l’idée saugrenue de dissoudre l’Assemblée nationale.
Perseverare diabolicum. Il faut dire que l’homme aux 13,8% aux élections européennes du 9 juin dernier a toujours du mal à digérer la décision présidentielle et les semaines qui s’en sont suivies, qu’il qualifie “d’immense fiasco” dans Le Parisien. Pas question, en cas de nouvelle dissolution, de reproduire la même erreur en se jetant dans les bras de La France insoumise pour former une coalition.
Lucky Glucks. Non, cette fois, “Glucks”, comme l’appellent ses proches, veut capitaliser sur son score aux européennes pour être “en capacité d’avoir une autre offre politique à gauche”, nous confiait, hier, un membre de son entourage. “D’une manière ou d’une autre, il veut participer à la reconstruction de la gauche. Il a envie de s’impliquer plus dans la vie politique nationale”, appuyait le député socialiste Jérôme Guedj (qui sera à La Réole) assurant que l’eurodéputé “remonte sur le cheval” après sa cure de silence.
Première étape pour y parvenir : la constitution “d’un grand parti démocrate et écologiste”. Place publique — qui a vu son nombre d’adhérents bondir de 1 500 à plus de 11 000 en quelques mois — va donc effectuer sa mue : les statuts vont être repensés et un congrès aura lieu d’ici le mois de janvier. Quant à Glucksmann, il a prévu de se lancer dans un “tour de France” pour “aller à la rencontre des différents acteurs” et “mobiliser la gauche réformiste, syndicale et associative”, ajoutait le proche cité plus haut.
Façon puzzle. Toujours fascinée par la tectonique des plaques à gauche, votre infolettre s’est tout de même posé une question : Raphaël Gluckmann a-t-il un espace parmi les forces social-démocrates, entre une Carole Delga, par exemple, incarnation d’une ligne réformiste au PS, et un Bernard Cazeneuve qui a lui aussi lancé son propre mouvement (et règle ses comptes avec le PS dans Le Monde) ?
Tous ensemble. “On ne se positionne pas par rapport aux initiatives des uns et des autres. On répond à une demande très forte à gauche”, nous certifiait un membre de l’entourage de “Glucks” hier. “On est tous conscients qu’on a besoin de construire des convergences”, insistait de son côté Jérôme Guedj pour qui il y a “besoin d’un espace confédéral où on est capable de discuter sur le fond et sur la forme”.
APRÈS L’APRÈS. Revoilà les purgés de LFI, pardon les insurgés (contraction d’Insoumis et de purgés) : Clémentine Autain, Raquel Garrido, Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Hendrik Davi et les soutiens de L’Après se retrouvent samedi dans le 12e arrondissement à Paris pour l’assemblée générale constitutive de cette association qu’ils ont créée début juillet après leur mise à l’écart forcée de La France insoumise.
La suite. Mais plus que L’Après en tant que telle, c’est la constitution d’une nouvelle force politique de gauche qui sera discutée demain, a appris Playbook.
Ça parle. Les ex-Insoumis ont en effet entamé fin août des discussions en coulisses avec d’autres mouvements de gauche. La volonté de tous : se regrouper pour prolonger la dynamique du Nouveau Front populaire et défendre l’union fragile de la gauche qui s’est mise en place après la dissolution.
Soupe de logos. Dans les négos, on retrouve donc L’Après, mais aussi Picardie Debout ! (le parti de François Ruffin), Génération.s (le mouvement créé par Benoît Hamon) ou encore GDS (Gauche démocratique et sociale, fondé par Gérard Filoche).
Le nœud du problème : quelle forme doit prendre cette nouvelle force ? “Il y a deux possibilités : une fédération de partis, sur le modèle du Front de gauche, ou un parti commun”, nous expliquait un organisateur. La deuxième option prendrait plus de temps et suscite quelques réticences. Créer un nouveau parti tout en défendant l’union ne serait pas facile à justifier, admettaient plusieurs interlocuteurs de Playbook.
Quoiqu’il en soit, si la forme n’est pas encore actée, un événement public est déjà prévu pour “fin novembre, début décembre afin d’officialiser cette démarche”, nous glissait notre source.
Venez à nous. Celles et ceux qui réfléchissent à l’initiative espèrent être force d’attraction. “Des discussions vont être engagées avec les Verts”, croyait savoir un cadre de Génération.s, lequel espérait que le parti de Marine Tondelier “tourne le dos à sa stratégie isolationniste” (les écolos avaient refusé toute discussion pour constituer une liste commune aux européennes). Dans son viseur aussi : des élus Insoumis, communistes ou socialistes pas très à l’aise avec la ligne politique de leur direction. 
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PARLONS D’AUTRE CHOSE. Il fallait bien un raout militant aux aficionados du RN, après la rentrée réservée aux cadres, mi-septembre à Paris, et centrée sur les transformations du parti afin de prévenir de nouveaux ratés comme ceux des dernières législatives (Dimanchissime vous le racontait ici). Le Rassemblement national organise donc un meeting dimanche à Nice, avec des discours de Jordan Bardella et Marine Le Pen, fraîchement sortie de sa première semaine de procès.
Aide-mémoire. L’ex (et sûrement future) candidate à la présidentielle est jugée, comme son parti et 24 autres personnes, depuis lundi et jusqu’au 27 novembre, pour détournement de fonds européens. La justice leur reproche d’avoir rémunéré des salariés du Front national (l’ancêtre du RN) avec les enveloppes destinées aux collaborateurs des eurodéputés, pour un montant total évalué à trois millions d’euros. Les prévenus risquent jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
Justement, le rendez-vous niçois a aussi vocation à démontrer que les lepénistes n’entendent pas “subir la séquence, [ni] cet agenda” des audiences judiciaires, nous assurait la semaine dernière un conseiller de Jordan Bardella. “On veut continuer à faire de la politique, parler d’autre chose que de l’affaire des assistants parlementaires”, poursuivait-il.
Sauf que Marine Le Pen ayant décidé d’être présente en moyenne trois jours par semaine à l’audience, nous avait confié l’un de ses proches fin septembre, voire quasiment d’“être sa propre avocate”, dans les mots du conseiller précité, voilà qui attire forcément les lumières médiatiques. Elle a d’ailleurs livré mercredi sa première déclaration au tribunal correctionnel de Paris, rapportée par Le Monde. Et avec elle une défense éminemment politique : la députée du Pas-de-Calais a dépeint une direction du Parlement européen “pas neutre”, dont son camp serait “la bête noire” car opposé à l’UE. Et revendique le droit, logique selon elle, des “élus du peuple” à être “assistés par des assistants qui font de la politique”. Et qui, donc, bossent (aussi) pour le parti de leurs patrons.
GEL, SURGEL … DÉGEL ? Certes, les yeux sont plutôt rivés en ce moment sur le PLF 2025, qui devrait être présenté la semaine prochaine. Mais que cela ne vous empêche surtout pas de vous préoccuper également de la gestion du budget de cette année : il pourrait y avoir des coupes dans des domaines pourtant érigés en priorité absolue, comme la défense, la justice et la transition énergétique (entre autres victimes).
Milliards en suspens. La loi de finances de 2024 prévoyait déjà, comme le veut la règle, une réserve de précaution, c’est-à-dire un gel de certains crédits, à hauteur de 7,6 milliards d’euros. Pour faire face au dérapage des finances publiques, le gouvernement Attal a fini par geler cet été les dépenses de l’Etat à hauteur de 16,5 milliards d’euros. Un surgel, donc, qui touche tous les ministères, d’après un document transmis pendant la trêve estivale aux députés de la commission des Finances et obtenu par ma collègue Laura Kayali.
Les absents ont toujours tort. Avant de quitter le gouvernement, Bruno Le Maire avait plaidé pour une annulation totale de ces 16,5 milliards d’euros. Michel Barnier, qui n’a pas évoqué de potentiel projet de loi de finances rectificative pendant sa DPG, ni lors de son interview sur France 2 hier, devra d’ici la fin de l’année procéder à des arbitrages afin de décider quels ministères peuvent récupérer des sous et lesquels devront se serrer la ceinture. Et certains ministres ne sont plus là pour défendre leurs crédits durement obtenus… Laura Kayali, Paul de Villepin et Aude Le Gentil vous expliquent tout ici (en accès libre, en français).
Emmanuel Macron s’entretient avec Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo à l’Elysée à 9h30, avant de partir pour le Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, où il arrive avec Brigitte Macron à midi. Le Président prononce un discours à 14h30. Il s’entretient avec Thongloun Sisoulith, Président de la République démocratique populaire du Laos à 19h15 à l’Elysée puis prise de parole à 20h30.
Michel Barnier se rend au Sommet de l’élevage à Cournon d’Auvergne à partir de 9h45 avec Annie Genevard, puis il visite l’entreprise Constellium à Issoire avec Antoine Armand à 14h45 avant de rejoindre le président au dîner de gala du Sommet de la Francophonie à l’Elysée à 20h30. 
Bruno Retailleau assiste à la réunion des ministres de l’Intérieur du G7 à Mirabella Eclano avant de se rendre au groupement de gendarmerie de La Roche sur Yon à partir de 16h45. Didier Migaud est en déplacement à Dijon où il se rend à l’École nationale des greffes à partir de 10h55 pour une audience de prestation de serment. Il prononce un discours à 15h30 à la cour d’appel de Dijon.
Catherine Vautrin et Laurent Saint-Martin s’entretiennent avec Carole Delga à 9h30. La ministre s’entretient ensuite avec Thibault Guilluy, directeur général de France Travail à 11h30 puis se rend à Bordeaux où elle échange avec Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Agnès Pannier-Runacher prononce le discours de clôture des rencontres nationales des territoires à énergie positive à Loos-en-Gohelle à 11 heures. Gil Avérous visite l’Insep à 10h30. Guillaume Kasbarian visite la Maison départementale de l’autonomie de la Sarthe à 14h30. A 15h30, il visite le secteur ambulatoire du centre hospitalier du Mans, puis la Maison France Services de Coulaines à 17 heures. 
Laurent Saint-Martin clôt le séminaire de la direction du budget à 12h15, avant de se rendre à la DGFIP des Hauts-de-Seine à Nanterre à 15 heures. Maud Bregeon visite des locaux de La Maison des adolescents et du Réseau de l’adolescence à Orléans à partir de 14h20. Françoise Gatel se déplace au salon de l’artisanat C’Chartes à partir de 11 heures puis au salon de l’artisanat de Noyal-sur-Vilaine à 16 heures. Alexandre Portier se rend au lycée professionnel Jean-Moulin de Revin puis au lycée Vauban de Givet.
Gérard Larcher se rend au Carrefour des communes et des communautés de communes du Finistère à Brest.
Elisabeth Borne se rend à la réunion départementale de Renaissance en Dordogne. Gabriel Attal se rend à une soirée politique de Renaissance à Arras.
Samedi : Emmanuel Macron ouvre les travaux du Sommet de la Francophonie à 10 heures au Grand Palais de Paris. Il s’entretient avec Paul Kagame, président du Rwanda à 11h10. Il s’entretient avec Charlot Salwai Tabimasmas, Premier ministre de la République du Vanuatu à 16h15 avant de clôturer le sommet à 16h45. Il tient une conférence de presse à 18 heures.
Rencontres de Place Publique à La Réole avec Raphaël Glucksmann, Anne Hidalgo, Johanna Rolland ou Cécile Duflot.  
Gabriel Attal et Elisabeth Borne sont à Saint-Jean-de-Luz pour la rentrée de Renaissance en Nouvelle-Aquitaine. Cette dernière se rend aussi à une réunion militante départementale de Renaissance dans les Hautes-Pyrénées. 
Dimanche : Marine Le Pen et Jordan Bardella tiennent leur meeting de rentrée à Nice à 14 heures. A La Réole, discours de clôture de Raphaël Glucksmann à 13h30. 
**Les législations en vigueur sur la diffusion de contenus générés par l’IA sont-elles suffisantes pour protéger les processus démocratiques en Europe et dans le monde? Découvrez cela et bien plus encore le 14 octobre à l’occasion  de l’ évènement de POLITICO Live “AI & elections: Are democracies ready?”. Inscrivez-vous dès maintenant pour assister au débat en ligne!**
7h15. France 2 : Amy Greene, spécialiste de la politique des États-Unis.
7h30. Public Sénat : Christian Cambon, sénateur LR du Val-de-Marne.   
7h40. TF1 : Othman Nasrou, secrétaire d’État à la Citoyenneté et à la Lutte contre les discriminations … France 2 : Stella Dupont, députée non inscrite du Maine-et-Loire … RTL : Anne Genetet, ministre de l’Education nationale  … RMC : Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine.   
7h45. Franceinfo : François Durovray, ministre délégué chargé des Transports.  
8h00. Public Sénat : Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel.  
8h10. Europe 1/CNEWS : Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. 
8h15. France 2 : Pat Perna,  coauteur de la BD Grégory … Radio Classique : Eric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël  … RMC : Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse.
8h20. France Inter : Ghassan Salamé, professeur émérite de relations internationales à Sciences Po Paris et ancien ministre libanais … RFI : Thani Mohamed-Soilihi, secrétaire d’État chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux.  
8h30. Franceinfo : Carole Delga, présidente PS du conseil régional d’Occitanie … BFMTV/RMC : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale … Sud Radio : Mathieu Lefèvre, député EPR du Val-de-Marne … LCI : Thierry Cotillard, président du Groupement Les Mousquetaires.
AUJOURD’HUI DANS PARIS INFLUENCE : Ce PJL et ces commissions d’enquête revenus d’entre les ors … Les Ogres se baladent au Parlement. Et bientôt au tribunal ? C’est à 7h30 pour nos abonnés POLITICO Pro. 
DANS LE JORF. Simon Riondet (conseiller technique sécurité) et Clothilde Fretin-Brunet (conseillère technique aménagement du territoire) rejoignent le cabinet de Michel Barnier.  Olivier Breuilly est nommé directeur adjoint du cabinet de Guillaume Kasbarian.
MÉTÉO. Sauf rares exceptions, du soleil partout dans l’hexagone. 
ANNIVERSAIRES : Sophie Taillé-Polian, députée ES du Val-de-Marne … Idir Boumertit, député LFI du Rhône … Najat Vallaud-Belkacem, conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes … Valérie Fourneyron, ancienne ministre des Sports … Matthias Fekl, ancien secrétaire d’Etat au Commerce extérieur … Jean-Claude Requier, ancien sénateur… Aleksandar Nikolic, eurodéputé RN. 
Samedi : Cédric Villani, ancien député de l’Essonne … Alexandra Borchio Fontimp, sénatrice LR des Alpes-Maritimes … Hussein Bourgi, sénateur SER de l’Hérault … Leïla Chaibi, eurodéputée LFI. 
Dimanche : Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement, chargé de France 2030 … Christine Pirès Beaune, députée PS du Puy-de-Dôme … Pierre Jouvet, eurodéputé PS … Alexandre Vincendet, ancien député Horizons du Rhône.
PLAYLIST. Quatre consonnes et trois voyelles, c’est le prénom de Raphaël que nous chante Carla Bruni. 
Un grand merci à : Laura Kayali et Jason Wiels, nos éditeurs Matthieu Verrier et  Pauline de Saint Remy, Sofiane Orus Boudjema pour la veille et Catherine Bouris pour la mise en ligne. 
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